CURRICULUM DOMINICAIN

DE SOEUR MARIE FRANCOISE GIRAUD

 

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7 mars 1942            

Entrée au noviciat du "Monastère Sainte Marie Madeleine des Tourelles" à Montpellier


8 septembre 1942    

Prise d'habit


29 septembre 1943  

Profession selon les Constitutions des Moniales de l'Ordre de Saint Dominique ( Fères-Prêcheurs -O.P.)


29 septembre 1946 

 Renouvellement pour un an .
 La Prieure, Mère Antonin, est en cours de départ, avec une quinzaine de soeurs Je reste seule jeune, avec une communauté âgée et désemparée.


13 avril 1947           

Profession perpétuelle selon les Constitutions des Moniales .De nouvelles constitutions à l'étude. 
La Communauté est divisée. La majorité souhaite passer au statut des Congrégations .
Je suis mal à l'aise;certaines cherchent à s'imposer mais je ne me rallie à aucune.  Je reste en attente m'interrogeant longuement.


Mai 1947                

Je suis assignée au couvent de l'Épiphanie, à Soisy-sur-Seine, près du couvent d'études des Pères, Le Saulchoir, pour y poursuivre mon cycle de Théologie.
La petite communauté est perturbée par les relations de la soeur hôtelière avec un Père voisin.
Je le lui dis avec délicatesse. Elle m'en voudra...et, plus tard, devenue Prieure Générale, elle m'obligera à quitter Les Tourelles.


Octobre 1953       

Je suis assignée à Beyrouth, au couvent en fondation de l'Annonciation.
On souhaite me détacher d'un désir de restauration du monastère en ruines, de Chalais ( près de Grenoble).Mère Bruno à Beyrouth comprend. Après Chalais je rentre à Montpellier , découragée , mais fidèle à ma profession.
Je retrouvais une communauté, ne sachant pas bien où elle allait et comme sans âme.
La fondatrice venue de Prouillhes berceau de l'Ordre m'avait dit en mourrant peu avant:" non je n'ai pas  voulu cela, non je n'ai pas voulu !" en évoquant la perte d'identité de des moniales.
Les Tourelles ne s'en remettront jamais.
Elles sont passées à côté de Chalais comme de Peyruis plus tard
...comme elle ne reconnaîtront pas non plus le charisme de soeur Jeanne d'Arc


1957                        

Le Père Corvez, Provincial des Dominicains de Lyon, obtint de mes supérieures de me faire venir sur sa province et me présenta au nouvel évêque de Digne, Mgr.Collin. Celui-ci me demanda de créer. une maison de retraites. Je trouvais une maison que le diocèse acheta, promise aussi à un bel avenir.
Après 2 ans pleins d'élan, les Tourelles, comme à Chalais, refuseront la fondation. Tandis que des pressions locales poussaient à confier cette maison à des religieuses du diocèse.


1960                       

C'est alors que Mgr.Collin combina à mon insu, avec ma Prieure Générale qui n' avait pas oublié mes reproches à Soisy, une rencontre où il me demanda de quitter la maison de Peyruis, tandis que la Prieure refusait que je rentre aux Tourelles .Il vint donc me voir et me dit qu'il ne partirait pas avant que j'ai signé une sécularisation. Il me menaça d'excommunication. Acculée,menacée, ... j'ai signé !
Le Père Raimondi bénédictin d'Hautecombe qui séjournait chez nous, informé de suite par moi, me dit: "Malheureuse! Vous avez signé! Écrivez vite à Rome que vous avez signé sous contrainte d'un évêque et que vous ne reconnaissez pas cette signature. Je le fis aussitôt mais je n'ai jamais eu de réponse de Mgr.Philippe, alors secrétaire de la Congrégation des Religieux.

 

 Mars 1961           

Avec une compagne, nous quittions alors le diocèse de Digne. laissant une maison en plein essor, comme j'avais quitté Chalais auparavant. 


Avril 1961            

J'allais alors à Fanjeaux, berceau de l'Ordre et là, le Père Tauzin, Provincial de Toulouse,délégua le Père Rebelle , gardien de la "Chambre de Saint Dominique" pour recevoir un renouvellement de ma profession, au nom du Maître Général de l'Ordre. Ainsi, pas un instant je n'ai cessé d'appartenir à l'Ordre auquel J'avais voué ma vie, jusqu'à la mort, selon les Constitutions des Moniales de l'Ordre .Depuis le 21 avril 1961 je vis en fidélité à cette profession, autant que les circonstances me l'ont permis.
Pendant 10 ans j'ai animé une maison. près du couvent de l'Arbresle où j'ai continué des études de théologie. J'ai toujours eu une ou deux compagnes avec moi. Nous avons partagé la table,l'étude, la prière, avec nos hôtes., dans l'esprit de l'Ordre. 



avril 1974             

C'est en 1974 que Mgr. de Cambourg, évêque de Valence, informé de mon parcours, me confia à ma demande, l'abbaye alors très dégradée, de Léoncel. Je devais , depuis lors, y faire l'expérience d'un ministère paroissial de femme et créer une Pastorale du Tourisme et des loisirs.


                               
Naturellement ces vieilles histoires n'auraient intéressé personne, et je n'en parlais pas, si un moine, exclaustré, n'avait obtenu de l'évêque de Valence, Mgr.Marchand de se faire nommer à Léoncel de s'approprier 25 ans de travail et de réussite.

Il a cru profitable pour lui de répandre" l'information " que je n'étais pas "religieuse" et même que j'avais perdu la tête !!!


Il y a une habileté perverse auprès de personnes peu informées du Droit Canonique de confondre vie religieuse, en communauté, ce qui n'est plus mon cas depuis 1961, bien que l'acte de sécularisation d' alors fût 1'objet d'une manoeuvre rectifiée et l' appartenance à une famille religieuse celle de Saint Dominique ne m'a jamais été contestée.


 Le Frère Azpiroz Costa, Procurateur Général de l'Ordre à Rome, m'a écrit, le 17-07-2000:
"Nul ne peut douter de votre appartenance à la famille dominicaine"..

 

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