Lettre au Procureur de la République de Valence
Ce 3 juin 2003
Au retour d'une absence de six jours en Ardèche, j'ai trouvé les lieux que j'habite en partie dévastés:
J"ai trouvé le chalet en bois, dans la cour de l'Abbaye de Léoncel 26190, où je propose aux visiteurs les icônes que je fais , les livres
que j'ai édités sur l'abbaye et quelques autres menus dépôts (miel confitures, cartes de fleurs etc ... ) locaux, encombré d'un bric à brac impossible à inventorier. Ce n'est
pas-grand. Ce chalet fermé à clé avant mon départ, a dû être ouvert par effraction puis
refermé. Toute la bibliothèque que je propose aux visiteurs, surtout la collection de livres sur Léoncel
et l'art cistercien, le Vercors etc ... une très précieuse icône en triptyque de la Vierge et des Saints de Léoncel, de nombreux albums de photos de Léoncel témoins de la restauration que j'ai faite depuis trente ans, plus de 300 livres divers à prêter, collections de disques, appareils importants
comme magnétophone à bandes etc ... tout cela était entassé dans la partie au fond, la rendant inutilisable et inaccessible. J'ai installé ce chalet, il y a vingt ans environ, pour les visiteurs de
l'abbaye J'ai découvert ensuite, très vite, tous les équipements domestiques, culturels, de la grande salle d'accueil de la Maison Saint Hugues proche, déménagés et entassés pêle mêle, dans une salle de cuisine - salle à manger, au premier étage. Le domicile de son occupant Mr.X. de Muyser, a été ainsi violé et rendu
inhabitable. Comment et en combien de temps un homme seul a-t-il pu faire un tel déménagement, je m'interroge:
a-t-il eu des complices???
En effet, j ai fait la restauration de l'abbaye de Léoncel depuis 1974, de ma propre initiative, très approuvée et encouragée par l'évêque d'alors, Monseigneur Jean de Cambourg, puis par son successeur Monseigneur Didier Léon Marchand: tout cela est bien connu du
public. J'ai reçu de ce fait près de 25000 visiteurs de toute l'Europe et d'ailleurs, en 199~. J'ai organisé de très nombreuses manifestations depuis 1974.La Presse s'en est fait l'écho, des émissions de Télévision etc...
Je suis aidée en permanence depuis 1988, par un petit-neveu de 45 ans, Monsieur Xavier de Muyser qui y réside, et j'ai fondé deux associations pour m'aider et pour le service des visiteurs et
pèlerins. La première, dès mon arrivée en 1974: la "Communion Sainte Marie de l'Église",COSME, qui sera déclarée à la
Préfecture de la Drôme seulement en 1987 Elle est domiciliée à l'Abbaye; nous sommes deux ou trois permanents selon les périodes et ses membres sont largement dispersés
en France et ailleurs.. J'ai fondé la seconde dès mon
arrivée en novembre 1974 : les "Amis de Léoncel .Les activités diverses de ces deux associations sont bien connues et appréciées du public Les relations
avec toutes les administrations ou institutions intéressées par cette restauration ont toujours été excellentes et
positives. Les lieux, dans le Vercors, l'abbatiale restaurée par moi-même, seule d'abord, sont devenus un lieu majeur de la Drôme L'Académie Delphinale, à Grenoble m'a honorée de ce fait en m'admettant comme membre
titulaire. La Commune de Léoncel comme telle cependant, peu consciente d'abord de son trésor
presqu'à l'abandon et trop pauvre pour le sauver d'une ruine qui le menaçait, ne m'a pas aidée, au contraire, au début. Depuis, grâce au Parc du Vercors, aux Monuments Historiques, aux donateurs,(l'abbatiale est le premier monument historique classé, depuis 1846), - grâce au Conseil Général surtout, elle a été sauvée .
Mais je vieillissais et soucieuse de la continuité, j'ai cherché qui pourrait assurer la relève sur
place. L'absence de locaux où habiter, le manque de ressources, la dureté du climat,
l'éloignement de centres commerciaux, ont découragé ceux que j'ai contactés.
C'est alors que j'en ai parlé à Mgr.Marchand, évêque de Valence, un habitué, très heureux de cette
restauration à laquelle d'ailleurs il n'a pas participé. mais dont le diocèse a largement profité
Cependant le diocèse de Valence me remboursait la location d'un petit gîte communal que
j'habitais, dérogeant à sa fonction de courte location. Je vivais de peu et gagnais ma vie par des
reproductions d'icônes et des publications à mes frais, mais aidée par ma famille et des
amis très généreux. C'est ainsi que j'ai pu engager des sommes très importantes dans la
restauration. et pour un accueil de qualité très apprécié
.C'est en septembre 1996 que Mgr.Marchand vint me présenter le "Frère P.".Ma
première impression ne fût pas bonne, mais il insista et ne me donna aucun des renseignements
que je demandais normalement, ce qui me mit dans une première gène. Son installation aussi se
fit à notre insu, dans un autre gîte communal, gratuit celui-là, dès novembre, et ajouta au
malaise. Mais nous l'avons bien accueilli le gardant à notre table sans rien lui demander,
pendant plus d'un an et demi
Très vite il se posa comme:"le patron ici c'est moi, nous irritant. Nous apprenions aussi qu'à
notre insu, il contactait tout notre entourage dans cette optique. Nous apprenions
alors qu'il avait quitté son ancienne abbaye, Saint Benoît sur Loire, dans des conditions violentes, ce que
nous confirmait une correspondance avec son ancien Père Abbé mais que Mgr.
Marchand nous avait caché Il avait alors cherché à se faire admettre ailleurs, mais n'avait pas été admis.
C'est dans ces conditions qu'il avait abouti dans le diocèse de Valence.
L'abbaye d'Aiguebelle, je crois, le présenta à l'Évêque. J'ai ignoré cette partie de son cursus difficile, mais très vite
notre hospitalité bienveillante fût perturbée par des scènes pénibles, des suspicions qui seront
confirmées par la suite, et le "frère P.", Georges P., dont nous avions ignoré le nom,.s'installa complètement chez lui. Nous apprenions qu'il s'équipait de manière, coûteuse après
avoir bien profité de tout ce que nous avions réalisé. Surtout il n'était plus douteux qu'il
travaillait à nous évincer. Il arriva même à me faire exclure "pour faute grave" des "Amis de
Léoncel que j'avais fondés et qui avaient pris, grâce à moi une place justifiée dans l'opinion
Il y prit ainsi ma place. Nous découvrions alors une incroyable habileté de manipulation. Peu à
peu tout notre entourage fût ainsi manipulé. Le port de l'habit bénédictin quand cela était
avantageux, mon âge aidant et des problèmes de santé, lui permirent de se faire une place
auprès de certains habitants, surtout les personnes âgées qui, privées
depuis des années de prêtre résident, et catholiques pratiquant y voyaient une aubaine
inespérée. La famille du maire l'accueillit particulièrement, non sans naïveté., d'autres aussi.
J'appartiens à la famille dominicaine depuis 1942, mais je n'en faisais guère état par réserve et parce que cela n'était pas signifiant pour
beaucoup. Mais c'était bien au titre de cette vocation foncière que j'avais entrepris cette restauration, jamais envisagée et impensable avant moi. Elle fût rapidement une réussite. Afin de mieux s'assurer dans l'opinion, c'est alors que le"Frère
P." commença à répandre que je n"étais plus
religieuse .Il me fallut du temps pour me faire reconnaître par le Maître Général de l'Ordre à Rome, comme membre de ma famille religieuse et en pleine
fidélité.
Le Frère ne désarma pas et commença à répandre que "j'avais perdu la tête et allait "être mise sous tutelle"!! Déjà il avait porté la main sur moi dans l'église et j'avais dû porter plainte puis la retirais, l'affaire ayant été
classée sans suite, bien que ma santé en fût durablement ébranlée.. J'ai 87 ans aujourd'hui ... Un harcèlement sans fin s'en suivit.
Depuis 1997 où Mgr.Marchand vint l'installer solennellement dans l'abbatiale, ce harcèlement prit de multiples
formes. Mais la fixation se fit sur la "Maison Saint Hugues" qu'il voulait aussi s'approprier.
J'en ai relaté le statut dans 'ma déposition de plainte, statut fondé sur une juste confiance réciproque.
Elle allait être brisée par les manoeuvres du Frère Pierre. Nous allions ainsi être confirmés dans notre première impression: nous étions en présence d'un homme
frustré, paranoïaque, manipulateur, pervers, affectant un désintérêt de l'argent .... Après
plusieurs tentatives et sous couvert légat il venait d'y mettre le comble par cette brutale expulsion de nos biens
J'ai relaté dans ma déposition de plainte, l'origine de mes droits à la gestion de la "Maison Saint Hugues"..Mais sans écrit, bien que continue depuis son début, en 1991, même les Gendarmes de Saint Jean en Royans, que j'ai appelés et se sont fait beaucoup
prier, considèrent que je n'ai
ni titre, ni droit.. Leur venue a été d'emblée très hostile et je tiens à protester contre leur
attitude .La manipulation du 'Frère P.", Georges P. dont ils ignoraient le vrai nom civil... n'y est peut-être pas étrangère J'ai déposé une plainte également au maire de
Léoncel sachant aussi ses relations privilégiées avec lui.
En effet, la manipulation la plus grave avait eu lieu quand le "Frère P.", avant de s"approprier de fait, la Maison Saint Hugues, et s'être approprié l'Abbatiale en y posant une serrure, nous en empêchant le libre accès, avait obtenu, de Mgr.Marchand, un procès contre moi-même. Il avait scandalisé beaucoup de gens La
"chaîne FR3", le Dauphiné Libéré, s'en étaient émus aussi. Un référé du Tribunal de Valence jugea que je n'avais ni droit , ni titre sur la
Maison Saint Hugues et m'en expulsait, ainsi que Mr.X. de Muyser, qui paye la taxe d'habitation et est
salarié de la COSME, !!! Nous avons perdu en appel; le tribunal reconnut le droit de
propriété du diocèse, ce que nous n'avons jamais contesté. Par crainte sans doute de 1"opinion publique, Mgr.Marchand ne demanda pas
l'exécution de l'expulsion,.en 2000. Mais le "Frère P." ne désarma pas et en prit occasion pour
exécuter de fait .lui-même cette expulsion, en plusieurs temps, depuis septembre 2003. comme je le décris dans ma déposition
.
Cela lui fût possible grâce à l'entourage immédiat de Mgr.Marchand, avant qu'il ne soit remplacé
très bientôt. Il en a pris l'initiative sans document écrit de la main du nouvel
évêque, Mgr.Lagleize, sans doute peu ou mal inforrmé d'ailleurs, sans procédure légale d'expulsion commandée par Monsieur le Préfet de la Drôme C'est donc contre cet abus dont
les dommages sont considérables, que je dépose plainte. J'ai écrit à Mgr
Lagleize ce jour. Sa caution ne peut être accordée. J'avais déjà écrit à
Monsieur le Préfet de la Drôme prévoyant la violence du "Frère Pierre", menacé.
Cette expulsion de nos biens a lieu au moment même où nous avons pris un important
contact avec le Conseil Général de la Drôme en la personne de Monsieur J.Clot,
vice-Président, dans la perspective de faire reconnaître "Léoncel site d'Europe",
puis"Sanctuaire d'Europe", par le diocèse de Valence.
.
Voici dans quelles conditions réellement dramatiques à plus d'un titre, j' adresse un dépôt de plainte contre Georges
P. dit ""Frère P.",
comme j'ai depuis le 19 mars, dénoncé son escroquerie globale du lieu-dit
"Abbaye de Léoncel' ' auprès de Monsieur le Préfet de la Drôme et de diverses personnalités, attachées à l'avenir de ce haut-lieu.