Les problèmes actuels: l'affaire Léoncel
***>>lire aussi : A Léoncel de quoi s'agit-il par Soeur Marie-Françoise Giraud***
**le 6 août 2002 les gendarmes de Saint Jean en Royans ,agissant sur demande de la Mairie de Léoncel venaient fermer le deuxième étage de la maison St Hugues, petit gîte privatif destiné à accueillir ceux qui ne trouvaient pas place dans les gîtes communaux du lieu, ou à des membres de la Cosme ( Communion Sainte Marie de l'Église ) voire à des amis de passage en recherche spirituelle...
Cet événement marquait une épisode de plus dans l'acharnement que l'Association diocésaine de Valence , l'évêché de Valence et un "Frère" mènent contre Soeur Marie Françoise ( dominicaine de 87 ans) en guise de remerciement des services rendus et dont ils cherchent à détruire patiemment et sans scrupule l'oeuvre de restauration en ce lieu qui sans elle pourtant ne serait plus qu'un tas de pierre...
Léoncel est une magnifique petite abbatiale cistercienne sise aux premiers contreforts du
Vercors...non loin de Valence...dans la Drôme ...entre St Jean en Royans et Crest
L'histoire contemporaine de ce lieu fait pour la prière et la contemplation mérite d'être
conté dans le détail...
une histoire où s'oppose la restauratrice (femme sainte et honorable dominicaine)
et une hiérarchie ...de "vieux mâles" ( l'association diocésaine de Valence)... ou comment dans
ce diocèse on aime à traiter les femmes...
et reconnaître les mérites passés !...
Transportons nous donc en 1974 date à laquelle Soeur Marie -Françoise actrice de la restauration de Chalais cherche à mener une vie semi-érémitique
,hésitant alors entre le milieu urbain et une paroisse sans prêtre pour y assurer une
présence de prière...
La providence la guide vers Léoncel à l'époque village méconnu,
dont l'église ( ancienne abbatiale cistercienne) est verte de mousse et menace ruine...et dont les locaux de l'ancienne abbaye
qui lui étaient attenants ont été largement pillés et dont les pierres disséminées dans toutes les fermes des environs n'abritent plus que la Mairie,
l'école...et un café !
Malgré cela, à partir de rien et au milieu de bien des difficultés cette soeur émérite se sent appelée
et obtient de l'évêque de Valence de l'époque un "détachement" pastoral pour oeuvrer en ce lieu à la reconstitution et la préservation
de ce qui reste du monastère, y assurer une permanence priante en liaison avec le curé du coin, et
d'inaugurer des éléments de pastorale touristique.
Cette dauphinoise pleine de courage va donc oeuvrer avec obstination, talent et courage (
les hivers ne sont pas faciles dans le Vercors...et les gens bien sceptiques...) rassemblant des fonds, créant 2 associations, mobilisant les administrations et structures
régionales ou nationales et réussissant magnifiquement à faire renaître
l'abbatiale, chef d'oeuvre de l'art roman ..
Elle développe aussi sur place un accueil pour les pèlerins
et les personnes en recherche spirituelle, et crée à cet effet la maison St Hugues financée
en grande partie avec des fonds privés. Séjour spirituel et reconstruction morale...nombreux sont ceux qui
doivent
beaucoup à son charisme, à sa disponibilité, à son sens de l'accueil et à
sa générosité sans faille. Elle sait s'entourer d'amis sûrs, généreux et
dévoués... et
assure à la satisfaction de tous pendant plus de 10 ans l'animation dominicale sur place dans l'abbaye.
C'est alors que le diocèse de Valence s'émeut d'un tel succès... et va chercher à
tirer les marrons du feu à son profit...
C'est que le nouveau petit Léoncel-restauré
intéresse l'évêché où l'on jalouse la réussite de cette femme....et l'on
cherche désormais à appliquer en ce lieu les méthodes bien connues des récupérateurs industriels dont certains il est vrai ont connu des réussites médiatiques dans le football, la finance et la politique
avant de voir leur astre décliner tout comme le font les étoiles filantes qui ont voulu péter plus haut que leur c...
Bref, le vieil et roublard évêque de Valence n'hésita pas à nommer en 1996 un
moine bénédictin au passé sulfureux, soigneusement étouffé comme on sait si bien le faire en
Église... mais qui lui valu, chose quand même rarissime de nos jours, d'être expulsé de son abbaye... d'être refusé par nombre d'autres...
...et qui avait fini par rester sur les bras du diocèse ...
L'évêque se croyant finaud en le nommant en ce lieu se débarrassait à bon compte d'un bien encombrant
personnage tout en le dévouant à sa cause et à sa reconnaissance éternelle ...il
plaçait en outre un coin dans le "bel édifice" et une oreille attentive auprès
de cette soeur dont la renommée lui faisait ombrage et dont la féminité
dérangeait ses conceptions de la vie koïnoniale..
misogynie d'abord ! se serait-il
volontiers écrié avec Brassens !
Le frère lui n'en demandait pas tant ,lui qui n'avait de bénédictin que l'habit
et n'avait jamais pensé une seule fois appliquer les recommandations
de St Benoit à sa propre personne... si ce n'est que pour en détourner le sens et les conduire à flatter son ego
, sa soif de puissance...
et de revanche !
Il s'installa donc discrètement tel le coucou, non sans avoir commandé
quelques dépenses importantes pour un homme ayant fait voeu de pauvreté
: un grand bureau de ministre, une salle de bain...et une belle moquette...
Les premiers temps la soeur fit bonne figure et accepta même de grand coeur ce
"frère-cadeau imposé "à sa table, et lui fit place sans détours au
sein de la petite communauté qui vivait alors en ce lieu...
mais bien vite les choses se dégradèrent...
jusqu'au jour où notre jeune coucou devenu assez sûr de lui et de ses
nouvelles ailes déclara être le "patron içi", et fit derechef changer la serrure de l'abbatiale pour en
posséder seul la clé et empêcher son hôtesse d'y aller !...
il alla même jusqu'a lui refuser la communion ! ...et occupa dès lors tout
son temps libre à noyauter l'une des association crée par la pauvre femme ...jusqu'à parvenir à obtenir son expulsion
( un comble pour une
fondatrice!) ...
Désormais il se déclara ouvertement devant tous comme le maître des lieux..rongé
en cela par ce qui ressemble fort à une sorte de "paranoïa"... brûlé du désir d'être tout à la fois un nouvel abbé,
la communauté, l'abbaye de Léoncel elle même...et désireux par là même
de posséder
tous les locaux , tous les objets...et soumettre toutes les âmes de l'endroit à
ses délires...
Manque de chance la soeur est d'un fort caractère...et malgré son grand âge
(77 ans alors) tint tête au triomphant malade et lui refusa la maison St Hugues où elle aimait accueillir les
pèlerins de passage et siège de
l'association spirituelle qu'elle avait fondée pour desservir cet espace...
la Communion Sainte Marie de l'Eglise ( COSME) et ce malgré 2 procès gagnés par le diocèse de Valence !! ( douce koïnonia et bel exemple de
vie fraternelle !)
Et depuis plus de 10 ans l'on en est là...et notre pauvre fondatrice doit subir
quotidiennement les brimades, les quolibets, les humiliations...à 87 ans !... de la
part d'un "caractériel"..et sous le sourire narquois de la hiérarchie qui compte les coups
...et attend "que la vieille crève!"
Plus que tout cela c'est la destruction systématique de tout ce qu'elle avait entrepris dans le silence et l'humilité
en ce lieu qu'elle voit se défaire jour après jour sans que personne de la
hiérarchie officielle ne vienne lui tendre une main fraternelle...
c'est un harcèlement constant qui ne songe qu'a détruire...et qu'elle doit
endurer jour et nuit !
Fini donc en ce lieu le silence monastique cher à Benoit ! : les éclats de rire oiseux, les
plaisanteries forcées et le plus souvent grasses et de bas étage ,quand ce ne sont pas les "coup de
gueule" du frère cachent désormais le chant du silence !
où est passé la règle du silence bénédictin mon frère ?
Fini la liturgie des heures ! : ces dernières ne sont célébrées que lorsque la
présence touristique est là...le moine faisant à la fois l'abbé, la psalmodie à
deux choeurs , le public ... l'enfant de choeur et le bedeau...et n'hésitant pas le moins du monde à enchaîner certains jours la messe conventuelle, vêpres, complies
...et...les matines du lendemain.. !!!!
...ce qui a l'immense et évident avantage de permettre une grasse matinée !...
où est l'esprit de l'oraison bénédictine mon frère ?
Fini aussi l'accueil bénédictin recommandé par la Règle...où tout passant doit
être vu comme le Christ lui même...on n'hésite plus à refuser l'hébergement à des
groupes sous la pluie ou des bébés dans le froid sous le couvert de faux
prétextes...dont celui du manque de sécurité de la maison St Hugues...
où est l'esprit d'accueil bénédictin mon frère ?
Fini bien sûr le sens de la réserve et de la stabilité...de l'humilité propre aux fils et
aux filles de St Benoît : courant en tout sens, changeant 5 fois de tenue en une
même journée, passant sans transition du pull rouge vif à la coule noire austère... puis au costume civil chatoyant...les masques se succèdent ...le frère se veut tout à
la fois bedeau, abbé., curé, joyeux animateur, membre même d'une communauté fictive
...le Maître de Léoncel !... le Maître des lieux !... poussé par un incessant désir qui lui réclame
d' être un tel..un
tel !... et puis celui-là encore !
où sont les qualités du coeur bénédictin mon frère ?
Quant à l'Église ? ...l'abbatiale qui depuis le XIIème siècle orne
majestueusement ce lieu
?
est-ce un nouveau Beaubourg?...est-ce le nouvel Olympia ?...est-ce la nouvelle Fnac..?
mais c'est tout cela ensemble !. ...et même la Samaritaine Pont Neuf en
prime !!!
...et son clown- vendeur à qui rien ne doit échapper ...qui attire tout à lui..qui
surgit à tout moment de derrière un pilier tel l'araigne pour prendre le
chaland dans sa nasse!...tant son désir le ronge...il veut faire visiter...il veut vendre, il
veut rentabiliser.. faire du fric..il veut officier...il veut paraître aussi
celui-ci..celui-là..et.celle là encore...et puis dominer toujours plus !
...n'aboutissant qu'à une triste parodie , à une liturgie factice
et de caricature ,garantie pur toc et à laquelle il ne fait même plus semblant
de croire...et où la "petite eucharistie" est proposée sur le coin de l'autel à toute heure au
visiteur désorienté ...et comme succédané au prurit qui le démange...
Bref en un mot si vous venez de loin inutile d'essayer de vous faire bercer içi
par le charme de l'art roman ... on ne le voit plus ! ...
il croule sous les peintures...ou sous les croûtes devrais-je dire !
ni même d'essayer de boire à la source de spiritualité de St Bernard qui jaillissait naguère
en ce lieu
...tout cela a hélas disparu mon frère...
qu'as-tu fait de Léoncel mon frère ?
Une lueur d'espoir apparut lorsque l'ancien évêque dut passer la main...c'était
fin 2001...il était atteint non pas par le remord hélas...mais par la limite d'âge !
Son successeur était très attendu...et se fait toujours attendre puisque depuis
sa prise de fonction en février dernier il n' a pas encore trouvé un seul instant de
libre pour un geste fraternel, je n'ose dire de réconfort...un coup de téléphone
amical, voire d'une visite à l'impromptu lui qui est pourtant venu sur place plusieurs fois en ce
lieu pour des célébrations !...
Un geste que n'importe quelle personne aurait eu envers une fondatrice, un geste naturel
envers une personne qui a tout sacrifié aux autres et tout donné à l'Eglise...
mais... dans la hiérarchie on est homme de structure...avant tout soucieux de sa carrière, "fonctionnaire"
d'abord ...jusqu'à en oublier le message de l'Évangile !
En choisissant la politique de "pourrissement" et d'attente , repoussant toutes les demandes d'audience, faisant fi des lettres et des
pétitions...et fermant les yeux sur la "mégalomanie du frère"...allant même jusqu'à participer à ses "petits apéritifs" organisés dans
l'abbatiale même...à
quelques mètres du Saint Sacrement... la hiérarchie persiste et signe !...
il est vrai que le prédécesseur veille au grain et surveille le "pied-tendre" !
Malgré cet appui de poids le frère s'impatiente et s'irrite ...pour lui le temps
presse et son prurit le démange ...il se met alors à rêver de grandeur:
des illuminations nocturnes... des magasins... des parkings... des dallages...
et que
l'on coupe les arbres ! ...et puis des sous ! beaucoup !...et à force d'agitation
et d'artifices oratoires ou usant de flatteries finit par obtenir de ses amis crédules
craignants il est vrai de lui opposer tout refus , une visite "de la commission
de sécurité" pour inspecter la maison St Hugues...un prétexte par lequel il obtient habilement la fermeture du petit
gîte qu'elle
abritait et qui servait de lieu d'accueil aux pèlerins et retraitants , rendant aussi
bien des services comme hébergement complémentaire, de trop plein pour les gîtes
environnants lors des
nombreuses manifestations et festivités d'été de la région...
La politique du crabe et de l'humiliation se poursuit donc...
le frère obtenant même à sa plus grande joie la notification par la maréchaussée de l'arrêté de fermeture
et le placardage de celui-ci à l'entrée de l'accueil à la consternation de la
soeur...
L'évêché qui dirige de loin la manoeuvre signale qu'il ne fera pas de travaux
de mise en conformité... voilà la maison fermée...pour toujours ?...et notre coucou
qui triomphe déjà sentant la fin de sa proie proche, amusé de voir arriver à Canossa ses
adversaires d'hier ,haïssables et coupables à ses yeux de résister à ses désirs,
mais se faisant aussitôt fort et magnanime dès lors de leur accorder l'entrevue avec l'évêque
...une entrevue impossible à obtenir jusqu'alors...mais à condition d'y assister en personne !
...cependant que toujours dévoré par le désir de posséder et de dominer une nouvelle proie se profile : la maison d'à côté objet de sa nouvelle
ambition!
Malgré cela une résistance s'organise: une organisation se constitue...un site
internet s'ouvre pour sauvegarder la spiritualiité et la prière vraie à Léoncel
et venir au secours de Soeur Marie Françoise de son charisme et afin de
préserver l'essentiel de son oeuvre magnifique ...
Si tout comme moi vous êtes révolté et scandalisé par ces manoeuvres ,
par cette Koïnonia "piégée" et hypocritement détournée, par cette misogynie qui ne veut pas
se dire, par ces vols et même ces viols de la reconnaissance la plus élémentaire
,vous
aimerez nous rejoindre, venir en ce lieu la soutenir ou écrire à l'évêque...
...et saurez vous souvenir que rien ne serait arrivé de tout cela si le fondateur-rénovateur avait été un homme ! la Misogynie
n'est pas un
vain mot en Catholicie ! ou comment la hiérarchie remercie ceux qui passent leur vie à son service et
veulent faire revivre la foi et l'intériorité !
MERCI de m'avoir lu...et de votre réaction peut-être ?
Frère François o.s.b.
1-09-2002
Vous trouverez plus loin un article écrit de la main de
Soeur Marie-Françoise elle même et aussi plusieurs lettres envoyées à
l'évêché et restées sans réponses
Un collectif est en train de se créer que vous pouvez rejoindre pour nous aider à la défendre et surtout à préserver pour l'avenir son oeuvre de restauration spirituelle et matérielle
vous pouvez aussi vous indigner en écrivant vous aussi à l'évêque de Valence